Lundi 28 septembre, c’est Rodolphe DESIRE, maire du Marin, qui était l’invité du déjeuner-débat de Contact-Entreprises. Au menu, les formidables opportunités économiques que la mer offre à la Martinique. Opportunités trop mal exploitées, tant les freins administratifs, fiscaux et réglementaires sont importants.
Nos voisins de la Caraïbe, eux, ne perdent pas de temps; ils développent leurs infrastructures et rattrapent rapidement leur retard, au point d’être en capacité aujourd’hui d’occuper les marchés qui nous échappent, et de s’inscrire dans la dynamique économique de l’ouverture des nouvelles écluses de Panama. Allons nous regarder passer les bateaux, et laisser nos voisins en tirer tous les profits, sans réagir ?
Si la Martinique a, par le passé, été un fleuron de l’économie maritime, force est de constater que depuis la destruction de Saint-Pierre en 1902, elle traverse un « moyen âge » économique en tournant le dos à la mer. Aujourd’hui, engoncée dans ses contraintes européennes, elle ne sait plus faire face à sa concurrence caribéenne. Il est donc urgent de donner aux entreprises martiniquaises les mêmes chances que les entreprises de la Caraïbe et de la France Hexagonale : réduire les coûts d’exploitation par un dispositif ambitieux de zone franche, et par l’ouverture des commerces free taxe à tous les visiteurs non résidents de Martinique, par exemple.
Une proposition de loi nationale sur l’économie bleue est en cours d’élaboration. Curieusement, elle ne fait aucune référence à l’Outre-mer, alors que si la France est le 2ème territoire maritime mondial, c’est bien grâce à ses Outre-mer ! A nous d’amender ce texte en y introduisant le chapitre qui permettra à nos territoires d’être le premier moteur national de l’économie bleue !