Communiqué de la CGPME Martinique :
Tapez « population Martinique 2040 » sur un moteur de recherche et vous trouverez :
- Insee n°72, Janvier 2011 (p3) : « Quelque soit le scénario retenu, la population de la Martinique serait de 396.000 à 452.000 habitants en 2040 ».
- AFD-CCIM, Novembre 2013, Vieillissement démographique en Martinique, quels impacts socio-économiques (p2) : « Une quasi-stagnation de la population totale +0.2% /an seulement de croissance d’ici à 2040 »
- INED-Européan union, (2012 ?), Les tendances démographiques et migratoires Rapport Martinique: quel impact sur la cohésion démographique, sociale et territoriale, (p84) ; « en 2015, 409.369 habitants et en 2030 = 422 768 habitants »
Toutes ces études se basent sur la projection INSEE, c’est-à-dire une croissance annuelle de 0,3% jusqu’en 2020 et 0,2% ensuite.
Puis par curiosité, tapez « population Martinique 2014″ et vous trouverez en 1er le chiffre de l’INSEE « 381 326 habitants ».
Cherchez l’erreur !!!
En regardant plus en avant, vous verrez que ce différentiel de 28.000 habitants en moins entre le prévu et le réel (409.000 – 381.000) s’explique par une inflexion du taux de croissance de la population depuis 2008 et que cette tendance s’est accélérée depuis ces 3 dernières années avec une perte de 3.500 habitants/an !!!
Année |
Population |
Variation |
% variation |
2006 |
397 732 |
1 731 |
0,44% |
2007 |
397 730 |
-2 |
0,00% |
2008 |
397 693 |
-37 |
-0,01% |
2009 |
396 404 |
-1 289 |
-0,32% |
2010 |
394 173 |
-2 231 |
-0,56% |
2011 |
392 291 |
-1 882 |
-0,48% |
2012 |
388 364 |
-3 927 |
-1,00% |
2013 |
385 034 |
-3 330 |
-0,86% |
2014 |
381 326 |
-3 708 |
-0,96% |
La seule poursuite d’une tendance à -0.8% donnerait en 2020, c’est-à-dire demain à l’échelle des politiques publiques, une population de 363.000 habitants, soit -60.000 habitants par rapport aux documents précités !!
Comment un chef d’entreprise peut-il bâtir ses propres prévisions si une telle inflexion n’apparaît clairement nulle part ? Comment se préparer par rapport à un tel choc déjà en cours ?
C’est pourquoi la CGPME Martinique au travers de sa commission Emploi, Formation et Dialogue social a décidé de s’emparer de cette problématique pour non seulement disposer de données fiables, mais surtout pour en analyser les conséquences et proposer des actions pour en limiter l’incidence.
Nous avons pour cela sollicité différents partenaires : INSEE bien sûr, mais aussi l’IMSEPP, la DIECCTE, la CCIM… afin de nous accompagner dans cette démarche.
Les bonnes volontés sont les bienvenues et peuvent contacter le Président de la commission, Eric NOUVEL par mail en@imfs.fr ou au 0696 45 64 42, ou secretariat@cgpme-martinique.fr 0596 70 05 72
4 commentaires
La decroissance de la population suit la decroissance economique.
Arretons de ne rien fàire, osons des choix economiques audacieux, remettons les fonctionnaires a la place qui doit etre la leur ( au servvce du citoyen ( individu et société)) et nous retrouverons un solde migratoire positif. Pas besoin d’etude ou de commission theodule, juste d’une prise de conscience.
L’economie se meurt.
Tout est vieux et tout est lent dans ce pays. Les administrations sont lentes. Vous êtes jeune et vous voulez créer une entreprise, vous faîtes une demande pour un emplacement par courrier auprès d’administrations et on ne vous répond même pas. Tout prend du temps ici, faut faire plein de dossiers, remplir tout un tas de papiers. Vous souhaitez acheter une machine pour travailler faut attendre 3 mois pour avoir une réponse pour une demande d’octroi de mer. Le système français est lent et n’a pas toujours du sens et en Martinique c’est pire. La région s’inquiète de « la fuite des cerveaux » mais commencez par vous occuper correctement de ceux qui sont toujours ici!!!! Pourquoi n’y a t-il pas chaque année des prix pour la création d’entreprise? Comparez ce qu’il y a en Métropole et ce qu’on ne trouve pas ici et vous comprendrez le problème! Si ça vous intéresse vraiment.
Quelles que soient leur amplitude et leur échelle, ces migrations révèlent l’attractivité ou le manque d’attractivité d’un territoires :
Voilà, ni plus, ni moins !