Communiqué : Martinique Nutrition Animale, faute de pouvoir être payée sur les tarifs négociés en octobre 2012, ne pouvant continuer à vendre à perte, s’est vue dans l’obligation de suspendre ses livraisons à la SCAM. Toutefois, MNA informe les éleveurs qu’ils peuvent s’approvisionner en direct et au comptant à l’usine afin que le désaccord existant entre MNA et la SCAM ne vienne pas porter atteinte à leur outil de travail.
MNA rappelle que depuis le 25 mai dernier, elle tire la sonnette d’alarme sur cette situation qui met en péril l’équilibre financier de la structure et les 65 emplois qu’elle génère.
Martinique Nutrition Animale, par ailleurs,
- S’est prononcée en faveur des propositions de la réunion du 6 juin dernier en présence de l’AMIV et de la SCAM, à savoir la répartition du coût des matières premières entre les acteurs de la filière, et la tenue d’une prochaine rencontre en juillet avec ces acteurs.
- A proposé l’ouverture de son capital aux acteurs de la filière depuis octobre 2012 ainsi que l’étalement de la dette de la SCAM.
En conclusion, Martinique Nutrition Animale, réaffirme qu’elle est prête à poursuivre les échanges. Toutefois, le maintien de l’équilibre financier de l’entreprise et le devoir d’assurer la pérennité des emplois l’oblige à maintenir sa demande : que les aliments qu’elle vend à la SCAM soit payés sur la base du tarif négocié en octobre 2012.
Rappel du dossier :
- Médiation en présence du Conseil Régional entre MNA et les éleveurs, en octobre 2012, suite à la flambée historique des prix des matières premières, impactant le prix de vente de l’aliment fabriqué par MNA.
- Négociation se soldant par un accord entre les parties sur un prix de vente, signé par MNA, les représentants des éleveurs et le Conseil Régional.
- La SCAM refuse de payer les tarifs négociés en octobre, régularisant la livraison des marchandises sur l’ancien tarif, créant ainsi pour MNA depuis novembre un manque à gagner qui vient mettre en péril l’équilibre financier déjà précaire de l’entreprise.
- Le Cabinet Ernst&Young, mandaté par la DAAF, a audité MNA, et confirmé les difficultés que traverse l’entreprise du fait des arriérés et de l’augmentation du prix des matières premières.