L’incendie du Micro Centre Artisanal du Carbet, survenu au cours des émeutes : un patrimoine historique brûle, mais les entrepreneurs résistent.

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Le récent incendie qui a ravagé le Micro Centre Artisanal à Grand’Anse, un des plus anciens batiments de la ville du Carbet, a laissé des entrepreneurs dévastés, mais non vaincus. Ce centre, symbole de solidarité et de collaboration entre artisans et jeunes entrepreneurs, a perdu plus que des biens matériels : il a perdu une âme, un lieu de vie où chacun se soutenait dans la quête d’un avenir meilleur.

Parmi les victimes, Madame Joëlle Bamboux-Jean-Baptiste, modéliste et styliste reconnue, raconte son désarroi. « J’avais toutes mes confections sur place », dit-elle, encore sous le choc de voir son lieu de travail réduit en cendres. Joëlle venait de préparer sa collection pour la Fashion Week internationale du Canada, un rêve brisé en plein élan. Elle a tout perdu : machines, patrons minutieusement confectionnés à la main, tissus de toutes gammes, souvenirs de plus de vingt ans de création et de passion. « Je suis sans argent, sans ciseaux, sans machine, sans fil. Il n’y a plus rien. » Malgré tout, la détermination de Joëlle reste intacte. Elle exprime le désir de reconstruire, de retrouver son chemin vers la créativité et la réussite.

Pour Claude Noléo, de l’entreprise Akro-Bat, spécialisée dans la démolition et l’assainissement, les dégâts sont également considérables. Ses bureaux administratifs sont en ruines, et avec eux, une grande partie de ses archives et de son matériel. « Pour le moment, je fonctionne de chez moi », dit-il, bien conscient des défis que cela implique. Claude reste cependant résilient, en attente de solutions possibles des élus, et déterminé à maintenir son activité, malgré les obstacles.

Enfin, Jean-Daniel Ovide, gérant de l’École de Conduite La Carbétienne, témoigne de l’importance humaine et sociale de ce lieu. « C’était un espace unique », confie-t-il, rempli de convivialité où collègues et enfants cohabitaient dans une ambiance de camaraderie. Désormais, Jean-Daniel doit repenser complètement son activité. L’incendie a effacé le passé, mais il voit dans cette crise une opportunité pour réinventer l’enseignement de la conduite, avec optimisme et philosophie.

Ces témoignages incarnent la résilience martiniquaise face à l’adversité. L’incendie a certes anéanti un centre vivant et communautaire, mais il n’a pas éteint la flamme qui anime ces entrepreneurs. Cet esprit de solidarité, cette humanité qui les rassemblait avant la tragédie, reste intacte dans leurs cœurs. En soutenant ces entrepreneurs, en leur offrant l’aide dont ils ont besoin, nous participons à la reconstruction de ce tissu entrepreneurial et communautaire, essentiel pour la Martinique.

Ce lieu revivra, d’une manière ou d’une autre, porté par la force et le courage de ceux qui y travaillaient et par le soutien de toute la communauté martiniquaise.

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