Les récents événements en Martinique, marqués par des émeutes et dégradations, ont mis en lumière la nécessité pour les entreprises locales de sécuriser leurs activités. Jacques Antoine Cabrisseau, responsable des sinistres Antilles-Guyane de GFA Caraïbes, a partagé ses observations sur les défis que représentent les pertes d’exploitation en contexte de crise.
La priorité de GFA Caraïbes, selon Cabrisseau, est d’intervenir rapidement afin de limiter les pertes des entreprises assurées. Il souligne que, pour une reprise d’activité réussie, les comptes des entreprises doivent être à jour, permettant ainsi une évaluation rapide des dommages et une indemnisation ajustée. Ce processus exige des justificatifs précis, notamment pour les entreprises souhaitant couvrir leurs pertes d’exploitation durant les interruptions d’activité.
L’ampleur des dommages matériels impacte également les coûts de réparation, qui ont considérablement augmenté ces dernières années. Cabrisseau note que le prix des pièces détachées et équipements a doublé, voire triplé dans certains cas, notamment pour les véhicules électriques. En cas de sinistre, la complexité des réparations et la pénurie de matériaux allongent le délai de reprise d’activité, augmentant ainsi le coût pour les assureurs.
En parallèle, GFA Caraïbes constate un changement de stratégie des pilleurs, ciblant désormais des équipements spécifiques tels que les motos, rendant difficile la protection de certains commerces malgré la mise en place de mesures de sécurité. L’assureur évoque la nécessité de sensibiliser et de coordonner les efforts avec les forces de l’ordre pour anticiper et prévenir les pillages.
Pour l’avenir, Cabrisseau rappelle aux entreprises l’importance de maintenir une couverture d’assurance à jour et de revoir régulièrement les capitaux assurés, dans un contexte de hausse continue des coûts de reconstruction et de remplacement. La résilience des entreprises martiniquaises dépendra en partie de cette anticipation.