Jeudi 6 septembre, Contact-Entreprises recevait Kora Bernabé, ingénieure agronome et présidente de Valcaco, l’association des producteurs et acteurs de la filière cacao de Martinique.
Le cacao de Martinique, c’est l’histoire d’une culture florissante jusqu’au XVIIIème siècle, puis abandonnée, et aujourd’hui en pleine renaissance. C’est une filière d’excellence, comme l’a rappelé Kora Bernabé, soulignant l’énorme potentiel de nos cabosses.
Filière d’excellence
Le cacao de Martinique possède en effet de nombreux atouts : des fèves de grande qualité (sur les dix producteurs pilotes testés par Valcaco, tous produisent aujourd’hui du chocolat fin), une variété de micro-terroirs permettant le développement de notes aromatiques d’une grande richesse (boisées, fruits rouges, fruits à coque…).
Des qualités qui ont permis aux premiers crus de Valcaco d’être classés dans les 18 meilleurs du monde (parmi 166 participants) et de remporter un International Cocoa Award au Salon du Chocolat en 2017. Le projet Valcaco fait d’ailleurs partie des quatre sélectionnés dans le cadre des Assises de l’Outre-Mer.
Les acheteurs recherchent une origine Martinique
Cultivé aussi bien en plaines qu’en sous-forestier, le cacao de Martinique se distingue par un grand nombre de petites exploitations. La filière se structure, « avec en perspective une cinquantaine de producteurs, on devrait atteindre notre vitesse de croisière avant 7 ans », affirme Kora Bernabé. Le kilo se vend entre 15 et 20 euros pour un coût de production à 11 euros, sans aides, et à 6 euros, avec aides.
Les débouchés ne manquent pas : la Martinique produit aujourd’hui moins de 6 tonnes alors même que la demande pour le cacao Martinique dépasse les 100 tonnes ! Une demande qui émane du territoire national mais aussi de Belgique, Suisse, Angleterre et Japon. « Ce que les acheteurs recherchent c’est une origine Martinique, la typicité de notre terroir ». Autre valeur ajoutée propre à notre production : un chocolat est 100% français avec une traçabilité irréprochable !
Outre de belles perspectives d’emploi, la filière cacao est donc aussi un facteur d’attractivité pour la marque « Martinique ».