En Martinique, la mobilité n’est pas qu’une question de transport : c’est un enjeu stratégique qui touche directement notre économie, notre qualité de vie et notre impact environnemental. Aujourd’hui, plus de 50 % des émissions de gaz à effet de serre du territoire proviennent du secteur des transports. La dépendance quasi exclusive à la voiture individuelle crée une mobilité coûteuse, inefficace et non durable.
Dans ce contexte, il est urgent d’agir. C’est précisément l’objectif du CERCLE (Collège d’Entreprises Résilience Climat Énergie), un collectif d’entreprises engagées dans la recherche de solutions innovantes et adaptées à notre réalité insulaire. Ce groupe, piloté par Matthieu Bergot, fondateur de Tabga (tabga.fr), travaille actuellement à la publication d’un livre blanc sur la mobilité insulaire bas-carbone, prévu pour 2025.
Pourquoi repenser la mobilité en Martinique ?
Actuellement, notre modèle repose sur une mobilité automobile individuelle, avec peu d’alternatives crédibles et accessibles. Si rien ne change, nous nous dirigeons vers une situation où se déplacer deviendra de plus en plus coûteux et complexe.
Les problématiques sont multiples :
> Une offre de transport en commun limitée et peu attractive,
> Un manque d’infrastructures adaptées à la mobilité douce (pistes cyclables sécurisées, parkings relais, etc.),
> Une dépendance aux carburants fossiles, qui pèse lourdement sur l’environnement et le budget des ménages,
> Une congestion routière croissante, particulièrement dans les zones urbaines.
Pourtant, des solutions existent et peuvent être mises en place rapidement et efficacement.
Les solutions proposées par le CERCLE
Le CERCLE travaille depuis plus d’un an à la définition de stratégies pour une mobilité plus verte, plus efficace et mieux adaptée à la Martinique. Parmi les axes de réflexion majeurs :
Développer les transports en commun et le covoiturage
Réduire notre dépendance à la voiture individuelle passe par une meilleure offre de transport collectif, des solutions de covoiturage efficaces et une optimisation des trajets.
Favoriser la mobilité douce
Contrairement aux idées reçues, la chaleur et le relief ne sont pas des freins insurmontables. Dans d’autres régions aux conditions difficiles (comme le Doubs, en France, surnommé la « Petite Sibérie »), des solutions ont permis de passer de 0,3 % à 9 % de mobilité douce grâce aux vélos à assistance électrique et à des infrastructures adaptées. En Martinique, il faudrait 200 km de pistes cyclables sécurisées pour encourager ce mode de déplacement.
Investir dans une mobilité maritime et aérienne optimisée
L’insularité ne doit pas être une contrainte, mais une opportunité pour développer des solutions plus vertes adaptées aux réalités locales.
Accélérer l’adoption des énergies décarbonées
Que ce soit pour l’électrification des transports publics, la promotion des véhicules propres ou l’intégration de sources d’énergie renouvelables, la transition énergétique est un levier clé.
Agir maintenant pour éviter une crise de la mobilité
Ne pas agir aujourd’hui, c’est prendre le risque de voir notre mobilité devenir de plus en plus chère et inaccessible dans les décennies à venir. Les solutions existent, et elles nécessitent un engagement collectif : institutions, entreprises, citoyens… Chacun a un rôle à jouer !
Le livre blanc du CERCLE, attendu en 2025, proposera des mesures concrètes pour transformer notre façon de nous déplacer. Il sera un outil essentiel pour sensibiliser et mobiliser les acteurs publics et privés autour d’une mobilité durable et inclusive.
> Nous avons une opportunité unique de changer notre modèle, saisissons-la !
#MobilitéDurable #Martinique #Écologie #Innovation #Transport
