Nathalie GENELOT, présidente de la FFP Martinique, répond à nos questions sur la formation professionnelle.
Pouvez-vous nous présenter la FFP ?
Créée en 1991, la FFP est l’organisation professionnelle représentative des entreprises privées de formation. Membre du MEDEF, de la CPME, de la Fédération Syntec et du Groupement des Professions de Services (GPS), la FFP fédère six cents entreprises de formation en France et leurs deux mille établissements présents sur l’ensemble du territoire, et auprès de tous les publics (jeunes en alternance, salariés, demandeurs d’emploi). La FFP est représentée dans les instances nationales et régionales de la formation. Aux Antilles-Guyane, la FFP regroupe 17 établissements. Elle participe activement au développement d’une offre de formation innovante et de qualité. Elle promeut l’investissement en compétences de tous les secteurs économiques. La FFP contribue également au dialogue social de la Branche, et est à l’origine des différents accords qui s’appliquent à la profession.
Comment se porte l’offre de formation en Martinique ?
Depuis 2015, le secteur de la formation professionnelle en Martinique vit une crise sans précédent. La mise en œuvre de la dernière réforme n’est pas étrangère aux causes multiples de cette crise. L’offre publique et consulaire, les politiques d’achat réduisent fortement la pluralité de l’offre de formation et la pérennité des entreprises de formation.
L’enjeu que représente une offre de formation plurielle pour la compétitivité et la croissance de notre territoire étant conséquent, nous sommes inquiets pour le secteur de la formation professionnelle qui bénéficie par ailleurs d’une forte demande.
Quelles solutions proposez-vous ?
Nous proposons :
- De respecter la pluralité de l’offre de formation et les règles de la concurrence gage de compétitivité de nos territoires mais également d’innovation.
- De garantir les conditions de déploiement d’une offre de qualité conformément à la règlementation et au plus près des besoins des particuliers et des entreprises.
- D’encourager l’investissement dans la formation pour les TPE qui investissent sur leur capital humain, la recherche et le développement et les contrats de professionnalisation.
- Que les demandeurs d’emploi qui souhaitent obtenir la certification CléA ne soient plus dirigés uniquement vers l’appareil public de formation ; les plus de 600 candidats au CléA n’ont quasiment pas été dirigés vers les entreprises privées de formation, pourtant habilitées pour la Martinique.
La FFP se tient à disposition des différents acteurs locaux pour approfondir ces propositions et souhaite que la formation soit au cœur des assises de l’Outre-Mer.