Le gouvernement, dans le cadre de ses arbitrages budgétaires annuels, envisage de déposer dans les tous prochains jours un amendement visant à modifier, de manière forcée et rétroactive, les contrats de vente d’électricité photovoltaïques conclus avant 2011 avec les producteurs.
Pourtant, ces tarifs avaient été établis par l’Etat en fonction des coûts réels du photovoltaïque.
Ces installations, tout particulièrement sur les territoires ultramarins, ont été financées par des investissements importants dont le remboursement et l’amortissement captent la majeure partie des revenus générés actuellement.
Dans un contexte où la crise sanitaire frappe de plein fouet les fragiles économies ultramarines, une telle mesure serait donc désastreuse :
- Elle générerait la faillite inévitable des opérateurs, portera un coup presque fatal à une filière en développement et sur un vivier d’emplois important.
- Cette mesure s’oppose également frontalement aux objectifs de transition énergétique affichés par le Plan de Relance.
- Enfin, avec cette mesure, l’Etat qui vise une économie de 40 millions d’euros sur le seul dos des Outremers, se met en contradiction flagrante avec ses propres recommandations issues de la loi de transition énergétique.
Contact-Entreprises, qui a impulsé avec ses partenaires une réflexion profonde sur la croissance vertueuse, convaincu du bien-fondé du déploiement d’une économie vertueuse, demande aux Parlementaires martiniquais et aux services de l’Etat d’intervenir au plus vite auprès du Gouvernement.
Il est impérieux que les territoires d’Outremer soient exclus de cette mesure afin de ne pas mettre à genoux une filière essentielle au développement économique durable de nos territoires, de ne pas briser la confiance des investisseurs dans un tel contexte de crise sanitaire, économique et sociale.
Lucie MANUEL
Présidente de Contact-Entreprises