La Chambre d’Agriculture réagit à la décision de suspendre le traitement aérien de la banane.

0

La décision du tribunal administratif de Fort-de-France de suspendre l’épandage aérien des fongicides de lutte contre la cercosporiose du bananier peut être lourde de conséquence pour la production de bananes et l’agriculture martiniquaise en général. 

Il n’est pas nécessaire de rappeler l’importance de la filière banane pour l’équilibre économique et social des zones rurales et l’activité portuaire en particulier. Notre production de bananes est comme l’ensemble de la production mondiale, confrontée à la propagation des champignons de la cercosporiose noire, qui fait peser de graves menaces sur la sécurité alimentaire mondiale.

Faut-il rappeler que la cercosporiose noire touche l’ensemble des bananes, y compris la banane plantain et pas seulement la banane exportée ? 

Le traitement par voie aérienne de produits qui font l’objet d’une homologation par les autorités françaises et européennes, est jusqu’à aujourd’hui le plus efficace, tant du point de vue de la préservation de l’environnement que des individus.

En prenant la décision de suspendre cette technique à la Martinique, le tribunal administratif prend le risque de la disparition de la banane à la Martinique, y compris de la banane utilisée en légume. 

Eu égard aux attentes de la société martiniquaise, la Chambre d’agriculture soutient et encourage les recherches actives en vue de la mise en œuvre de moyens nouveaux de traitement qui permettraient de répondre à l’inquiétude de la population. La Chambre d’agriculture continuera à s’associer aux programmes d’études en cours pour une solution de traitement conforme aux attentes des martiniquais.

Néanmoins, il est fondamental de maintenir en vie la production et l’exportation de bananes afin de sauvegarder l’équilibre global de notre agriculture. Pour cette raison, la Chambre d’agriculture apporte son soutien à la filière banane dans ses démarches administratives et judiciaires pour faire reconnaître la justesse de ses pratiques vis-à-vis de la santé humaine et du respect de l’environnement.

La Chambre d’Agriculture alerte les autorités publiques et judiciaires sur l’importance de la prise en compte de l’ensemble des conséquences de la suspension du traitement aérien de la cercosporiose noire du bananier dans leur analyse de la situation et dans leurs décisions.

Fait à Lamentin le 30 août 2013

Le Président
Louis Daniel BERTOME

Share.

À propos de l'auteur

Laisser un commentaire