Les chefs d’entreprises de Martinique sont nombreux à participer à l’étude ID Martinique organisée par Contact-Entreprises en partenariat avec Martinique Développement. Ces contributions, associées à celles du prochain atelier de créativité du 19 novembre, nous permettent déjà d’avancer dans la rédaction du Livre Blanc des chefs d’entreprises, dont la sortie est prévue en décembre 2013. Sans préjuger du rendu final, il nous apparait utile à ce stade de faire un point d’étape.
Les questionnaires administrés entre septembre et octobre 2013, toujours en cours d’analyse, font ressortir les points bruts suivants :
- Les entrepreneurs sont très attachés à leur ile, mais ils sont lassés par le contexte. Ils ont le sentiment de ne pas être soutenus.
- La Martinique est à un tournant qui nécessite une cohésion de tous autour d’une vision commune.
- Les handicaps structurels doivent être compensées par des mesures d’aide à l’investissement et à l’exploitation.
- la Martinique doit se ré-approprier ses particularités géographiques, climatiques, maritimes… comme atouts pour explorer de nouveaux axes de développement.
- Les lourdeurs administratives, fiscales et législatives entravent le marché du travail : besoins de simplicité, de souplesse, d’adaptation et de règles pérennes.
- Les secteurs traditionnels doivent être confortés, et servir de marche-pied à de nouveaux secteurs à forte valeur ajoutée.
- Le tourisme est un défi qui doit être relevé par tous.
- La Martinique doit s’ouvrir d’avantage à l’international ; elle doit se désenclaver à tous les niveaux (structurel, état d’esprit…)
- La question de la formation est fondamentale.
- Malgré un contexte sombre, les entrepreneurs considèrent encore la Martinique comme une terre d’avenir.
Il s’agit là d’un résumé brut qui cache de nombreuses subtilités. Mais cette phase nous a d’ores et déjà permis de définir les grands axes du Livre Blanc pour l’Emploi autour de l’idée d' »une Martinique ouverte sur
- Un dialogue entrepreneurs/collectivités/
syndicats plus ouvert pour une nouvelle compétitivité. - L’ouverture sur le monde et la volonté d’accueillir les investisseurs/cadres/employés.
.. d’où qu’ils viennent. - Ouvrir les yeux sur nos atouts actuels et notre potentiel « naturel » insuffisamment exploité (tourisme, recherche tropicale, nautisme…).
- S’ouvrir sur la nouvelle économie à forte valeur ajoutée des services dématérialisés et du savoir/de la connaissance.
- Etre ouvert sur l’innovation dans les secteurs plus traditionnels pour préparer les mutations (agriculture, bâtiment, industrie, commerce, santé, services à la personne notamment aux seniors).
