C’est avec le Professeur Christian de Boissieu que le MEDEF Martinique a débuté, ce mardi 29 Octobre son cycle de conférences intitulé « A la recherche de la compétitivité, de la croissance et de l’emploi ».
Cette première édition a permis d’échanger et de débattre sur la situation économique actuelle et des défis à relever pour améliorer la compétitivité de nos entreprises. Universitaire et économiste Français, Christian de Boissieu est agrégé des facultés de droit et de sciences économiques. Docteur en Sciences Economiques, il est diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris. C’est dans le bel auditorium du Crédit Agricole et devant un public très attentif constitué de décideurs économiques que Christian de Boissieu a déroulé son exposé.
Après un rapide survol contextuel des crises mondiale et européenne, le conférencier s’est attaché à présenter les perspectives et les orientations à prendre. L’Europe est aujourd’hui la zone de basse pression de l’économie mondiale. Si dans cette Europe, l’Allemagne s’en sort mieux que la France, ce n’est pas grâce à la croissance de son PIB, mais essentiellement grâce à la maitrise de ses déficits et à ses excédents commerciaux : une double dynamique qui se traduit par de la création d’emplois. En France, malheureusement, nous cumulons les handicaps, et dans le contexte actuel, les perspectives de croissance ne permettent pas d’entrevoir une embellie de la situation de l’emploi.
La priorité française doit se focaliser sur l’emploi. C’est le sujet d’urgence. Et pour le traiter convenablement, il faut trouver le moyen de « marcher sur les 2 jambes » : celle de la réduction des déficit et celle de la croissance. Cette exigence impose d’ouvrir clairement le débat de la réforme de l’Etat, des collectivités et de la Sécurité Sociale. Mais ces « 2 jambes » sont aussi celles de l’investissement privé et de la consommation des ménages. Dans une machine publique réformée, il s’agit donc de soutenir l’un et l’autre. Comment ? D’abord en restaurant la confiance par une politique fiscale stabilisée et cohérente. Ensuite en donnant de l’oxygène aux entreprises, notamment en réglant les graves problèmes de financement des PME, et en leur permettant d’investir sur l’avenir. Quitte à créer et renforcer des niches fiscales utiles pour l’emploi, comme par exemple le Crédit Impôt Recherche.
Pas de recette miracle, donc. Mais une approche équilibrée entre rigueur publique et dynamisation des entreprises privées.
