En 50 ans, la population martiniquaise a augmenté de 35% et le nombre de résidences principales (159.400 en 2009) a, dans le même temps, plus que doublé dans le département.
Cette production dynamique de logements participe à la problématique de l’attractivité du territoire martiniquais. Ainsi les différents programmes autour de l’habitat devraient satisfaire les besoins des ménages résidants ou ceux des nouveaux, d’un point de vue quantitatif mais aussi qualitatif.
En 2011, L’État a engagé 42,6 millions d’euros, au titre de la «ligne budgétaire unique ou LBU», pour le logement social en Martinique, aujourd’hui doté de plus de 27.300 logements relativement récents et plus confortables que ceux du privé.
Néanmoins, la taille des logements n’est pas toujours adaptée aux besoins des ménages. Ainsi, 14% des ménages martiniquais vivent dans des logements en situation de surpeuplement. Ce taux est supérieur de cinq points au niveau national. En parallèle, 54% des ménages, souvent des personnes âgées vivant seules, habitent dans des logements ayant davantage de pièces que nécessaire à leurs besoins.
Le coût du logement est la principale dépense pré-engagée des ménages et représente 16% de leurs dépenses. Au 1er janvier 2011, le montant moyen du loyer au m² de surface habitable (hors charges) s’élève à environ 5 euros dans le parc locatif social.
Au cours des 30 prochaines années, la Martinique devrait compter près de 31.000 ménages supplémentaires et le nombre de personnes seules augmenterait cinq fois plus vite que les couples. Plus de 2 200 logements seront à construire par an d’ici à 2040. Ils devront tenir compte des besoins en terme d’accessibilité d’une population plus âgée mais aussi en terme de taille du fait du décloisonnement familial.
Par ailleurs, la redistribution de la population entre les différentes communes n’est pas sans conséquence sur les politiques de l’habitat dans les zones définies par les trois communautés d’agglomérations. L’enquête actuellement en cours sur les logements de Martinique devrait permettre d’apprécier les prochaines évolutions et dynamiques.