Les entreprises martiniquaises de plus en plus écologiques

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Il y a près d’un an, huit entreprises martiniquaises s’engageaient à effectuer leur bilan carbone, afin de diminuer leur facture énergie. Alors que l’heure d’un premier bilan a sonné, six nouvelles entreprises ont décidé de s’engager à leur tour. 

« De 1850 à 2004, les émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère ont été multipliées par 800. Or, ces gaz augmentent la température moyenne. Si on ne fait rien, les prévisions les plus dramatiques tablent sur une hausse de 4 à 7 degrés, surtout dans l’hémisphère Nord. Par exemple, on peut imaginer qu’au pôle Nord, de plus en plus de terres seront noyées par la fonte des glaces » Charles-Henry Cornelus, chargé de mission à la chambre de commerce et d’industrie, se veut simplement « réaliste ». Pour enrayer cette fuite en avant, la réduction des émissions de gaz à effet de serre est devenue une priorité. 
L’article 75 de la loi Grenelle II oblige les entreprises de plus de 500 salariés en Métropole, de plus de 250 salariés outre-mer, à réaliser leur bilan carbone. La CCIM et l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), de leur côté, accompagnent les entreprises de plus petite taille dans cette démarche. Lancé en juin 2011, ce projet permet à huit entreprises (1) de plus de 70 salariés, avec l’aide d’un prestataire de service, qui évalue les dépenses en énergie de leur activité, de réaliser un plan d’action pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. 
Vendredi dernier, Charles-Henry Cornelus présentait le premier bilan de cette opération. « Les huit entreprises réunies émettent 44.394 tonnes équivalent carbone par an. Ce résultat s’explique par la nature de la majorité de ces entreprises, industrielles, qui utilisent donc de nombreuses matières premières. Le potentiel de réduction de leurs émissions de carbone
est de 7% » . 
10 À 20% D’ÉCONOMIE 
Pour réduire ces émissions, plusieurs actions ont été proposées : achats responsables, écoconception des produits, optimisation du fret, valorisation des filières de recyclage… Selon l’ADEME, ces actions peuvent permettre à une entreprise d’économiser 10 à 20% sur sa consommation d’énergie. 
Les entreprises vont maintenant mettre en place ces actions, toujours suivies par l’Ademe et la CCIM. Elles pourront ensuite gérer elles-mêmes leurs émissions de gaz à effet de serre, et pousser d’autres entreprises à les imiter. C’est ainsi que six leur ont emboité le pas cette année : ETEER (Établissements de traitement par épuration extrarénale), distillerie du Simon, menuiserie Socomi, les Sablières de Fond Canonville, le groupe Kapa santé, la Somar (Société martiniquaise d’alimentation et de restauration). 
(1) Snyl (Société nouvelle des yaourts littée), les pneus Somarec, Prochimie (industrie de produits ménagers), Caraïb Moter (fabrication d’enrobés routiers), CFTU Mozaïk (transport collectif), Datex (restauration collective), Onet service Antilles (service de nettoyage), Biométal (construction).
Article paru dans France-Antilles, édition Martinique du 7 mai 2012
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