Stéphane Abramovici, président d’Entreprises & Environnement, a présenté aux adhérents les « Problématiques et enjeux de l’économie circulaire en Martinique », lors d’un déjeuner-débat.
Entreprises & Environnement, association reconnue d’intérêt général créée en 1994, est facilitateur de plusieurs éco-organismes et gère de nombreuses filières locales d’élimination des déchets : ampoules, piles, emballages, électroménager, ameublement, panneaux photovoltaïques… « L’économie circulaire en Martinique se heurte aux problématiques liées à l’étroitesse du marché, aux économies d’échelle, à l’insularité, à l’éloignement et au transport, qui sont de vrais handicaps structurels », a rappelé Stéphane Abramovici.
Le président d’Entreprises & Environnement a aussi souligné la difficulté de mettre en place des filières de valorisation des déchets et d’établir des business plan lorsque les volumes disponibles ne sont pas quantifiables ou insuffisants. « Une solution pourrait venir de la mutualisation avec la Guadeloupe, par exemple ».
Une mutualisation à l’oeuvre dans la démarche Écologie industrielle et territoriale (EIT) qu’Entreprises & Environnement est chargée de mettre en place en Martinique et dont l’objectif est d’optimiser les flux de matières, d’énergies et de personnes via des synergies inter-entreprises.
Une filière fortement créatrice d’emplois
Chiffres à l’appui, Stéphane Abramovici a insisté sur l’intérêt de développer l’économie circulaire notamment en termes d’emploi : « Pour 10 000 tonnes de déchets, l’économie circulaire crée 250 emplois, contre 40 en revalorisation énergétique (incinérateur) et 10 en enfouissement de déchets ».
Une filière qui mérite donc d’être structurée et soutenue par tous les acteurs, publics et privés.