En Martinique, les inégalités entre les femmes et les hommes s’observent aux différents âges de la vie. En matière d’éducation, d’insertion professionnelle, d’emploi ou de conditions de vie, les différences entre les deux sexes sont d’amplitude variable, mais le plus souvent défavorables aux Martiniquaises. Moins présentes dans les filières les plus sélectives, davantage au chômage ou en emploi sous-qualifié, moins bien payées, elles sont toutefois plus souvent scolarisées, réussissent mieux leur scolarité et vivent plus longtemps que les Martiniquais.
La parité n’est pas atteinte à partir des études supérieures
En matière d’éducation, les inégalités de réussite entre les sexes se sont réduites au cours des dernières décennies. Jusqu’au secondaire, les Martiniquaises poursuivent leurs études plus longtemps que les Martiniquais et réussissent mieux leur scolarité. Elles sont également plus nombreuses à avoir le baccalauréat. Les garçons, quant à eux, sont plus nombreux à étudier en classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE). En 2013, la part d’étudiants en CPGE est en effet plus forte en Martinique que la part d’étudiantes comme dans toutes les régions françaises.
L’insertion professionnelle des jeunes femmes moins évidente que celle des jeunes hommes
Les jeunes âgés de moins de 30 ans sont particulièrement touchés par le chômage. En 2013, 40,3 % des jeunes martiniquaises sont dans cette situation, 2,2 points de plus que les jeunes hommes, un écart plus prononcé qu’en France hexagonale où seules 18,2 % des jeunes femmes sont au chômage, soit 1,5 point de plus que les hommes.
Les femmes sont défavorisées face à l’emploi
En Martinique, comme ailleurs en France, les femmes actives, âgées de 30 et 65 ans, sont plus défavorisées que les hommes face à l’emploi : 76,0 % sont en emploi, 3,2 points de moins que les hommes. Leurs salaires sont inférieurs à ceux de leurs homologues masculins, même si l’écart des revenus entre les deux sexes est inférieur à celui de l’hexagone (15,8 points contre 27 points). La plus faible rémunération des femmes est liée à leurs conditions d’emploi et au fait, notamment, qu’elles travaillent plus souvent à temps partiel que les hommes.
Les femmes plus nombreuses à vivre seules
Parmi les 65 ans et plus, les Martiniquaises sont plus nombreuses à vivre seules (35,4 %) que les hommes (25,8 %), un écart moins important qu’au niveau national (23,2 points). Leur espérance de vie à 65 ans est de 22,3 ans contre 18,9 pour les Martiniquais, un écart quasi identique à l’hexagone.
Sources INSEE Martinique